Nounours nous dit tout en exclusivité !!!
Bonjour, chers lecteurs toujours plus nombreux (enfin on peut toujours rêver). Aujourd'hui j'ai l'extrême privilège d'avoir à côté de moi Hobbes, alias le Nounours de Nanette. Et il a accepté (non sans mal, mon omoplate me fait toujours souffrir) de répondre à quelques questions.
Journaliste: Bonjour, déjà comment dois-je vous appeler? Doudou? Nounours? Ours en peluche? Hobbes? Je rappelle pour tous nos lecteurs que notre invité ressemble trait pour trait à ça:
Ours en peluche: Déjà je suis assez contre le fait qu'on m'appelle ours en peluche. En effet je ressemble plus à un tigre, et donc cela serait extrêmement mal venu pour moi de me faire passer pour un ours, de plus j'ai pas un aussi gros bedon qu'eux! (rire). Blague à part... vous pouvez m'appeler Nounours, car je parle ce matin au nom de tous les nounours de la terre, doudou ou non !
Journaliste: Très bien ! Quel dynamisme, je suis impressionnée. Alors pouvez-vous me raconter un peu votre parcours pour que nos lecteurs apprennent à vous connaître.
Ours en peluche Nounours: Volontiers. Beaucoup croient ce qu'il y a écrit sur mon étiquette, à savoir que j'ai été fabriqué en U.K. et que je suis lavable à 30C°, ce qui est totalement faux !! Je suis né aux pays des peluches, vous comprenez que par mesure de sécurité je ne peux dévoiler où et comment on accède à mon pays mais, il existe bel et bien. Ensuite à mon passage à la vie d'adulte j'ai du faire un choix, comme tous les nounours. J'ai du décider de mon avenir: soit je devenais le nounours d'un petit n'enfant, soit j'étais recyclé en tapis de bain. J'ai été un peu le rebelle de la famille en choisissant d'être le nounours d'un n'enfant. Mes Parents n'ont pas apprécié mon choix.
Journaliste: pour quelle raison?
Nounours: c'est très simple. Aucun nounours qui est parti vers le monde des n'enfant n'est jamais revenu. Il y a eu juste Blacky, qui est revenu tellement mal en point... je revois encore son nez remplacé par un bouton, et les humains lui avaient cousu un petit coeur au niveau de son bedon... (tremblement de Nounours)
Journaliste: Je vois... et donc que s'est-il passé une fois que vous êtes arrivé dans le monde des n'Hum..des n'enf... des enfants?
Nounours: bah moi j'aurais aimé être un Doudou, mais je suis arrivé trop tard dans la vie de ma protégée. Elle était déjà plus grande que moi, et avait passé l'âge de me mettre dans sa bouche. Donc je dois dire que j'ai eu beaucoup de chance, car elle s'est bien occupée de moi et je n'ai pas eu à mettre de stupide pull en laine tricoté, ni à remplacer mon œil par une perle.
Journaliste: Quel est le rôle d'un Nounours?
Nounours: Et bien en fait il est surtout là pour câliner, quand notre protégé a un gros coup de blues. On est là pour recevoir le trop plein d'amour aussi qui n'est pas distribué aux autres. C'est pour ça que nos protégés nous serrent très fort dans leurs bras. Et c'est l'avantage de pas avoir de muscle ni d'os. On peut être serré plus fort, et donc c'est plus intense. On est là pour rassurer dans le noir, c'est nous qui regardons sous le lit s'il n'y a pas de monstre, et si on ressort avec tous nos membres, notre protégé peut dormir. Il m'arrive souvent pendant la nuit, d'éteindre la lumière qui a été oubliée d'être éteinte, mais j'ai remarqué que c'est souvent les parents qui en retirent toute la gloire... (silence dépité) C'est un job très gratifiant, surtout au moment des confidences. Je connais tous les secrets de ma protégée, et elle sait qu'elle peut me faire confiance. Je ne compte plus nos nuits blanches à se regarder dans le blanc des yeux, façon de parler hein parce que j'ai pas de blanc d'œil. Je lui disais tous mes secrets et elle me disait les siens rien que part transmission de pensées. C'est là qu'on voit les vraies âmes sœurs, c'est quand elle communique qu'avec un seul regard.
Journaliste: comme tout vrai couple, il doit bien y avoir des haut et des bas dans une relation, non?
Nounours: oui... (sourire nostalgique) Je supportais pas quand elle se moquait de ma petite ficèle qui est au-dessus de ma tête, qui sert à m'accrocher. Elle disait que ça ne servait à rien ! Et moi pour me venger, je me cachais dans le lit, et le matin elle était obligée de me chercher. Mais ensuite d'un simple regard tout était pardonné, et on recommençait chaque soir.
Journaliste: Justement, ce n'est pas évident d'attendre votre protégée chaque soir.
Nounours: Oh avec les potes, les autres peluches, on s'amuse toute la journée, c'est pour ça que j'ai tellement de trucs à lui dire le soir.
Journaliste: J'ai remarqué que vous parlez au passé, cette époque est révolue ?
Nounours: malheureusement oui... c'est ce qui arrive à nous tous, à partir du moment où ils grandissent, ils trouvent leur réconfort vers des sacs d'os plus ou moins louches... et on est gentiment mis au-dessus d'une armoire. Mais c'est bien parce que d'en haut je peux la voir et veiller sur elle. Elle sait que dans son cœur je suis toujours là et moi je sais qu'elle sera toujours là pour moi. (larmounette). Et bizarrement, ça sera au moment où elle décidera de me reprendre dans ses bras que je vais être le plus triste... parce que je saurais qu'on l'a rendue malheureuse...
(fontaine de larmes du journaliste et de Nounours)
Nanette: Hobbes? t'es où? si tu t'es encore coincé la tête entre le mur et le lit, je te préviens, je te jette sous le lit avec les monstres !!!!